Les mésaventures
D’un côté, si on l’écrit, c’est que tout va bien, il n’empêche que l’on n’a pas tout le temps fait les fiers lundi 19/10 ainsi que le lendemain. La matinée de la visite du manoir de Mateus, Isa avait une toute petite forme et a commencé la visite du manoir par son majestueux trône. Elle se repose l’aprèm dans le CC entre le Douro et Viseu et reprend du poil de la bête lorsqu’à peine arrivés, en redressant Loane de son siège, celle-ci nous rend son petit pot du midi (elle était un peu fiévreuse la veille et avait un petit appétit). Les minutes passent et c’est au tour de Coline de se sentir « ballonnée », suivie de prêt par moi-même (promis, ça n’avait rien à voir avec la route des vins que l’on venait d’effectuer). Je ne vais pas rentrer dans les détails de la nuit qui a suivi. Toujours est-il que le lendemain, après un réveil général vers 11h, on s’est dit que la grande lessive s’imposait. Après hésitation entre la recherche d’une laverie en ville ou d’un camping équipé d’une machine, nous avons opté pour la seconde solution et, me sentant mieux, nous avons pris la route pour rejoindre Salamanque, en Espagne (d’autant plus que vu le temps, on n’aurait pas pu faire sécher les affaires).
Nous repérons un camping recommandé dans 2 de nos guides et entrons les coordonnées sur le GPS pour gagner du temps. A une vingtaine de km de l’arrivée, le voyant d’essence s’allume : pas de problème, on en a suffisamment pour atteindre le camping. On voit Salamanque au loin, puis suivons les indications du GPS, passons à côté du camping et entendons la charmante voix « dans 500 mètres, prenez sortez à droite ». Sauf que nous n’étions plus sur la nationale prévue mais sur la nouvelle autoroute, ouverte depuis 3 mois et la sortie suivante n’était pas à 500 mètres mais à une dizaine de km. On sort pour repartir dans l’autre sens ; ça fait 30 ou 40 km que l’on est sur la réserve : je réduis la vitesse sous les conseils d'Isa et pense à Christine qui dit à Alain de chercher une station dès que le voyant s’allume. Pas de panique, on peut rouler environ 50 km : ça c’est vrai avec une voiture qui ne consomme pas de trop, mais avec un CC chargé à bloc, la distance est moindre. Et devinez quoi : panne d’essence (de gasoil, il parait que c’est pire, n’est ce pas Bernard ?) sur l’autoroute. Et moi qui pensais que le triangle de sécurité et le gilet jaune resteraient dans leur emballage. Une fois garés sur le bas côté, petit moment de panique, que faire ? Isa propose d’appeler le camping prévu, mais pas de réseau. Elle décide rapidement de descendre du CC pour arrêter un véhicule. Pendant ce temps, j’essaye de nous localiser par rapport à la station essence la plus proche : 2,7 km . C’est jouable en 1h aller/retour. Et là une voiture s’arrête et le chauffeur très sympa, accepte d’amener Isa et son bidon de 5L jusqu’à une station essence et de la ramener. Un quart d’heure plus tard, les 5L sont dans le CC et après un premier essai infructueux (nouvelle panique), le moteur repart. On fait le plein tout de suite : 70L. Bonne nouvelle, on sait maintenant que le réservoir fait 75L.
On retient les leçons suivantes :
GASTRO FAMILIALE
ON N’A PAS LA DALLE
VOYANT ALLUME
FAUT PAS SE PAUMER
Nous atteignons finalement le camping désiré à Salamanque.