Napoli
Nous quittons la Lazio pour entrer en Campanie vendredi 29 janvier. Est ce l’approche du sud de l’Italie ou tout simplement l’approche de Naples, toujours est il que l’on remarque très rapidement un nouveau style de conduite que l’on avait déjà rencontré en Crète (pour ceux qui se demandent si ils ont manqué un chapitre du blog, nous avons visité la Crète lors d’un autre voyage, il y a deux ans). Le dépassement ne se fait pas particulièrement avec le clignotant et en présence de ligne discontinue, mais quand le conducteur le décide… et ce type de comportement routier n’est que le début de nos surprises. Surprises, pas tout à fait car nous sommes déjà venus à Naples il y a 10 ans et nous nous rappelons (en tant que piétons ou passagers à l’époque) que la conduite napolitaine a sa particularité : voitures, vespa et piétons y vont au culot, seul moyen d’avancer, étant donné que les priorités, sens interdits et feux ne sont pas (ou peu respectés). Et encore, les comportements ont un peu changé par rapport à l’an 2000.
L’arrivée au parking n’a donc pas été sans appréhension tout de même, mais faite sans soucis : content tout de même de ne pas avoir à utiliser le camping-car pendant le séjour.
Nous ferons à Naples la pause qui est pour le moment la plus longue depuis notre départ de l’Haÿ-les-Roses. Deux raisons à cela : d’une part la visite de la ville et ses environs et d’autre part les retrouvailles avec Giacomo, Luciana et la connaissance de Mattia, leur fils âgé de 8 ans.
On retrouve avec grand bonheur ce couple d’amis que l’on a connu en août 2000 à Lombok, une île d’Indonésie, où nous étions chacuns en voyage de noces. Après quelques parties de « water-volley » et d’échanges gestuels et verbaux en franco-italiano-anglais, on se revoit sur Panam où ils continuaient leur voyage de noces et nous reçoivent une semaine à Naples en novembre de la même année. Et depuis… quelques échanges par courrier puis courriél depuis peu. Comme quoi les voyages permettent, en plus de découvrir de nouvelles contrées, de faire de belles connaissances (ce ne sont pas Françoise, Rémi, Josette et Patrick qui diront le contraire).
Nous avons été on ne peut mieux accueillis, et une page entière ne suffirait pas pour énumérer tous les bons (dans tous les sens du terme) moments passés avec eux, les services rendus, les souvenirs avec lesquels nous repartons. Coline les a d’ailleurs surnommés Babo Natal (père noël) et Bella Befana (la jolie sorcière qui fait plein de cadeaux le 6 janvier en Italie).
Les enfants aussi auront de bons souvenirs : les grands (Mattia et Coline) se sont bien entendus et Loane a fait ses premiers pas chez eux.
Côté visites nous avons été tous ensemble à Pompéi, site impressionnant et émouvant, surtout connaissant son histoire. Les travaux de rénovations, assez importants actuellement nous ont empêchés de voir certains édifices; nous n’avons cependant pas parcouru la ville entière, compte tenu de son étendue.
Ensemble, nous avons aussi visité les souterrains de Naples, anciennes citernes romaines ayant servi d’abris pendant la seconde guerre mondiale. Malheureusement la visite guidée était en italien ; d’autant plus déçus de ne pas parler cette langue car le guide, a priori créateur de l’association depuis une trentaine d’années, était passionné et passionnant, et n’était pas sans rappeler Roberto Bennini. Nous avons par la suite fait une pause déjeuner dans une trattoria à laquelle j’attribuerais « 3 étoiles » (ou 4 ou 5, je ne sais pas quel est le maximum), au cadre agréable et au contenu des assiettes divin : merci encore à nos hôtes pour l’invitation.
Puis balade sur le front de mer du côté des « beaux quartiers » de Naples et dégustation de la seconde glace de l’année.
Nous avons passé les autres journées sans eux (Mattia allant à l’école), et nous les retrouvions chez eux en soirée pour déguster la spécialité du jour de Luciana. Que de régal dans nos assiettes tous les soirs ; là encore, la liste est trop longue pour être énumérée entièrement : il y a bien entendu eu de la pizza, des pâtes de toutes les formes, à chaque fois relevées de sauces différentes (en Italie, les simples pâtes au beurre n’existent pas), du poulpe, des salades… sans oublier la mozzarella locale et d’AOC.
Le camping-car s’est transformé en simple B§B pendant ces 10 jours.
Nos visites se sont majoritairement faîtes en bus et à pied, meilleurs moyens de s’imprégner de la vie locale, à Naples tout particulièrement où il y a une véritable vie de quartier. Nous avons une nouvelle fois beaucoup sillonné dans différents coins de la ville, notamment dans le quartier espagnol (l’un des plus pauvres de la ville) avec ces ruelles escarpées et le linge étendu à tous les balcons, le quartier de la Sanita avec son marché populaire, le quartier du Vomero, un peu plus dans les hauteurs (aussi bien au niveau de l’altitude que du train de vie des habitants), avec là aussi son mercatino, ouvert tous les jours. Nous profiterons en soirée de l’agréable panorama sur Naples.
Nous passons par les piazza del Plebiscito et Trieste e Trento autour desquelles se trouvent un grand nombre de monuments comme le castel nuovo, le très réputé théâtre San Carlo la galerie de verre et de fer Umberto 1er …
Nous n’avons pas refait la visite du très riche musée archéologique comme il y a 10 ans mais avons fait celui de Capodimonte. Palais du XVIIIème siècle dans lequel on peut admirer les appartements royaux (dont la salle de bal)
et surtout une importante collection de peintures, essentiellement du XVème-XVIIème siècle (principalement la collection Farnèse). Un très beau musée agréable à parcourir (mais immense) dans lequel nous avons eu plaisir à voir des œuvres de grands noms de la peinture, essentiellement italienne.
Giacomo nous a gentiment prêté sa voiture pour faire une escapade dans le golfe de Naples, plus particulièrement sur la très belle côte amalfitaine. La route est magnifique, avec de très beaux points de vue à chaque virage sur la mer, la côte, les villages.
Nous nous sommes arrêtés à Amalfi qui, hormis la place de la cathédrale, ne nous a pas plus charmé que ça. La découverte de Positano par les hauteurs est charmante avec ses très belles villas colorées dans un site de rêve.
Après cette pause, nous quittons Naples et nos amis en se disant que l’on n’attendra pas 10 ans pour se revoir (et que l’on espère bien les accueillir l’an prochain).
Nous partons avec de nombreux souvenirs en tête plein et plein de délices dans les sacs, histoire de penser à eux lors des repas suivants.
Nous embarquons lundi 8 février en soirée dans un ferry, destination Palerme (Sicile).